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I - Le noyau de l'atome

Un atome est constitué d'un noyau de diamètre de l'ordre de 10-15 m (1 fm - fentometre) et déelectrons formant le nuage électronique.

La probabilité de présence des éléctrons est d'autant plus proche qu'on est proche du noyau.
On note:

Une force d'interaction environ 1000 fois plus puissante que l'interaction électrostatique maintient la cohésion de la matière (les charges possitives qui devraient se repousser). Les applications quantitatives de cette interaction sont trop complexes, on ne les traitera pas ici.

Généralement, la masse d'un atome est exprimée en unité de masse atomique noté u.
Il s'agit par définition du douzième de la masse d'un atome de carbone 12.


On en déduit donc:

Deux isotopes ont le même nombre de protons mais pas de neutrons.
On trouve sur Terre 90 élements stables qui correspondent en fait a 350 isotopes.

II - La radioactivité

A) Définitions


En 1896, Henri Becquerel découvre que certaines substances émettent spontanément des rayonements capables de traverser la matière.
Un échantillon radioactif peut émettre 3 types de particules et un rayonnement électromagnétique:

Pour détecter la radioactivité on utilise des plaques photographiques ou des chambres d'ionisation.

Les noyaux stables gardent indéfiniment la même composition.
En revanche, les noyaux instables, entre autre radioactifs, se désintegrent (transforment) en émettant spontanément des particules α ou β souvent accompagnées d'un rayonement γ
Sur 350 noyaux naturels, environ 60 sont instables, ainsi que presque tous les noyaux artificels.

Le graphique representant le nombre de protons en fonction du nombre de neutrons est appellé carte N,Z, on y place:

B) Equations de désintegration nucléaire et lois de conservation.

Au cours d'une desintegration nucléaire, Z et A pour tous les noyaux et les particules mis en jeu sont conservés.

Radioactivité α


Radioactivité β-



Radioactivité β+



Les radioactivités β sont souvent accompagnées de particules de masse neglieable: les neutrinos. que l'on note:

Et 'anti neutrinos que l'on note:

Par soucis de simplification on ne les met pas dans les équations.


III - Evolution temporelle des systèmes radioactifs

Toute mesure de radioactivité (nombre de particules émises) est entachée d'un phénomene aléatoire (traitement statistique possible).

A) Pose des "bases"

Le raisonnement qui suit est assez simple en réalité et permet de bien comprendre de quoi on parle, rassurons nous en nous disant que tout tourne autout du même but (arriver à une équation différentielle)


On appellera ici n le nombre moyen de désintegrations durant une durée Δt
A la date t, l'échantillon radioactif comporte N noyaux non désintegrés.
A la date t+Δt, l'échantillon contient donc N-n noyaux non désintegrés.
La variation du nombre de noyaux radioactifs de l'échantillon se note:


Donc:

L'activité moyenne A(t) exprimée en becquerel (Bq) représente le nombre moyen de désintegrations que l'échantillon produit par seconde.


On montre également que l'activité A(t) est proportionelle au nombre de noyaux non désintegrés à la date t (c'est à dire à N(t))


Avec λ constante radioactive, qui dépend du noyau considéré et s'exprime en s-1.
Si on reprend donc les équations ci-dessus on peu écrire:


B) Loi de décroissance radioactive

Pour un petit intervalle de temps (durée infinitésimale)


Nous arrivons donc à une équation de type différentielle:


Une équation différentielle, si, comme moi à l'instant ou j'ai eu ce cours, vous n'en avez jamais parlé en maths, est une équation dans laquelle sont mis en jeu une fonction et sa dérivée.

L'équation différentielle ci dessus admet une solution de type exponentielle.
La loi de décroissance radioactive nous permet de la trouver.
En fait, l'équation de N(t) est:


Donc,  si on dérive cette expression par rapport à t on obtient (en physique, la notation N' est dépréciée, on écrit donc dN/dt)


C'est à dire:

On retrouve donc notre équation différentielle.

C) Constante de temps et demi-vie

a) La constante de temps

Sur le graphique est représentée en vert la tangente à C en 0. Le point d'intersection entre la tangente et l'axe des abscisses est la constante de temps que l'on note:


Et que l'on exprime par conséquent en secondes.
AInsi:


b) la demie vie

La demie vie T est la durée au bout de laquelle la moitié des noyaux de l'échantillon se sont désintegrés.


Or:






La demi-vie T d'un isotope radioactif exprime la durée au bout de laquelle son activité est divisée par deux. Elle est reliée à la constante de temps par la relation:


Au bout d'une durée égale à 5~7 constantes de temps, 99% des noyaux se sont désintegrés